Si l’accueil en urgence des personnes présentant des troubles psychiatriques peut encore gagner en cohérence et en lisibilité dans les lieux de soins appropriés, il est toutefois indéniable que l’offre de soins est riche et disponible à Paris, en grande partie assurée par le GHT Paris ou en collaboration avec celui-ci1. En revanche une difficulté particulière se manifeste, et constitue un sujet de préoccupation récurrent pour les familles, lorsque la personne nécessitant une évaluation, voire des soins, ne se trouve pas dans un lieu approprié et a fortiori lorsqu’elle s’oppose à y être conduite. C’est pour répondre à cette difficulté que la BSPP et le GHT Paris ont réfléchi ensemble à une organisation commune et ont élaboré une convention. Désormais la situation de toute personne prise en charge par la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris et manifestant des troubles psychiques peut faire l’objet d’une évaluation téléphonique spécialisée délivrée par le Centre Psychiatrique d’Orientation et d’Accueil (CPOA).
Cette organisation permet d’évaluer conjointement, entre le CPOA et les secours sur place appuyés par leur propre coordination médicale, le degré d’urgence pour chaque cas et de déployer, en fonction, les moyens nécessaires.
Trois niveaux d’urgence sont ainsi définis :
– Niveau 1, urgence imposant une intervention immédiate par les services de secours : au terme d’une évaluationcollégiale et tenant compte chaque fois que cela est possible de l’avis de l’entourage et de la personne de confiance,de celui du médecin ou de l’équipe de référence, il peut apparaître que la situation présente un risque immédiat etnécessite une intervention des services de secours proportionnée au danger et à l’urgence évalués. Celle-ci peut allerjusqu’au transport par les moyens nécessaires vers un lieu approprié d’évaluation et de soins où l’on pourra procéder,ou non, à une hospitalisation en fonction des constatations cliniques.
1 Dans le domaine des urgences, le GHT Paris accueille la majorité des patients concernés, soit 50 000 personnes. Ces prises en charge relèvent, pour un cinquième d’entre eux, du CPOA (Centre Psychiatrique d’Orientation et d’Accueil) qui assume une mission de régulateur régional ; des structures ambulatoires dédiées au sein du GHT ; des professionnels du GHT exerçant au sein des Services d’Accueil et d’Urgences de l’APHP
– Niveau 2, nécessité d’un avis psychiatrique rapide : la situation peut également rendre nécessaire un avis psychiatrique rapide mais différé, sans nécessairement imposer un transport immédiat: par exemple sous forme de visite à domicile par une équipe psychiatrique de secteur, ou du CPOA au terme d’un travail préparatoire conjoint impliquant l’entourage ;
– Niveau 3, nécessité d’un accès à des soins psychiatriques programmés sectorisés ou non : la situation peut requérir une intervention plus à distance, non urgente, auprès du patient désigné ou de son entourage.
En articulation avec ce dispositif, les familles peuvent également appeler ou être reçues 24h/24 au CPOA pour des consultations de signalement dites « CFSP : consultations famille sans le patient ».
Le partenariat, qui s’ajoute à une collaboration de même nature plus ancienne entre le CPOA et le Centre 15, a donc pour objet de donner au régulateur des services de secours les outils de décision et l’encadrement juridique sécurisé en vue notamment d’organiser le transport d’une personne en danger vers un lieu d’évaluation et de soins adapté. Ce dispositif a ainsi pour ambition de répondre aux situations d’urgence psychiatrique nécessitant une intervention immédiate en proposant un recours adapté y compris à domicile ou sur la voie publique. Cette collaboration vient compléter le dispositif de réponses graduées à l’urgence du GHT Paris: accueil physique et téléphonique 24h/24 des personnes ayant la possibilité de se déplacer ; accueil physique et téléphonique 24h/24 des familles souhaitant signaler les difficultés d’un proche réputé présenter des difficultés psychiques ; possibilité de visites à
domicile spécialisées (hors urgence imminente) pour les personnes refusant de se déplacer ou dans l’impossibilité de le faire ; conseils et orientation pour toutes les situations non urgentes en vue de l’accès programmé à des soins psychiatriques sectorisés ou non.
Tout en respectant les prérogatives dévolues à tous les acteurs de l’urgence (urgentistes, pompiers, psychiatres) la convention CPOA/BSPP rend possible une réponse globale, cohérente et hiérarchisée dans les domaines du secours à la personne et de l’urgence médicale générale aussi bien somatique que psychiatrique.
]]>Chacun a apporté sa contribution à la préparation et au déroulement de cette journée. Cette implication mérite d’être soulignée et il convient tout particulièrement de remercier les services techniques du GPSPV qui ont apporté leur soutien logistique
Des remerciements sont également à adresser aux agents qui ont bien intégré le lien avec la maîtrise du risque infectieux et à l’encadrement de la MAS dont la coopération a été appréciée.Les créations des résidents, encadrés par les agents, ont été mises en lumière dans l’espace d’exposition.
Mesdames MAGANE, CAMUS, PICART, CAMINO, et Mr LOMBARDO référents du projet de créations manuelles, ont été très impliquées dans la promotion de cette journée. Elles ont assisté les collègues des autres unités sur les étapes de la friction et sur l’évaluation de l’efficacité de la technique au moyen du caisson pédagogique.
Des questionnaires proposés aux participants ont facilité l’échange sur les prérequis, les équipements et autres incontournables à une bonne hygiène des mains. Une approche des précautions standard et complémentaires était également proposée. Des goodies (stylos, échantillons de SHA) ont été distribués à cette occasion. Enfin, une collation a été partagée dans une ambiance très conviviale.
Marie-Lucie POMMIER Cadre de santé hygiéniste EOH-GPSPV
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Comment transmettre 150 ans d’histoire hospitalière ? Comment témoigner de la mémoire des professionnels ? Comment se souvenir des trajectoires de vie des patients ? Mis en place en septembre 2017, le projet d'éducation artistique et culturelle organisé en partenariat avec les élèves de seconde du lycée Albert Einstein, le CAC Bretigny, centre d’art contemporain, et le GHT Paris Psychiatrie & Neurosciences tend à répondre à ces questions.
Le GPS Perray Vaucluse déploie depuis plusieurs années une importante ré-organisation visant à rapprocher les lieux de soins des lieux de vie des patients, en partenariat avec les autres établissements parisiens intra-muros.
Et si, bien heureusement, l’histoire de l’urbanisme est une suite de réaffectation des espaces à de nouveaux usages et fonctionnalités, elle gagne à capitaliser un patrimoine et une histoire qui donnent sens à ces transformations pour les gens comme pour le territoire. C’est dans ce cadre que le GHT Paris a eu à coeur de conduire une démarche patrimoniale et culturelle consacrée à la centaine d’hectares marquée d’histoire du site Perray Vaucluse et ainsi tisser les fils du passé avec ceux du devenir.
Portée par le laboratoire Accueil et hospitalité – Lab-ah*– cette démarche a été concrétisée par différentes actions visant à assurer la transmission des valeurs d’hospitalité, à faire connaître les conditions d’hospitalisation des patients qui ont motivé l’évolution de la psychiatrie jusqu’à nos jours, et à mettre en lumière les gens qui ont fait cet hôpital (infirmiers, blanchisseurs, couturières etc…).
L’ouverture de la Maison du Patrimoine en décembre dernier est le symbole premier de cette dynamique. Véritable lieu de médiation, de création et de présentation d’un travail collectif en continu, elle accueille régulièrement professionnels, étudiants, chercheurs et partenaires souhaitant contribuer à la collecte du
patrimoine et de la mémoire vivante de l’histoire hospitalière du site.
Le premier enjeu consiste à sauvegarder les sources archivistiques et les objets patrimoniaux pour la recherche
historique. Le second enjeu, pierre angulaire de toute la démarche, est de reconstituer et valoriser ce que l’artiste Christian Boltanski appelle « la petite mémoire du quotidien ». En effet, la richesse de cette histoire hospitalière se révèle également dans les histoires singulières. Les histoires des personnels qui, pour beaucoup, ont incarné l’institution et ont été façonnés par elle. Les histoires des patients qui ont traversé ce lieu.
Trois angles d’approche ont donc été privilégiés depuis le début du projet :
- la collecte de témoignages oraux des personnels en retraite ou en activité sur le site, parfois en lien avec des mobiliers témoins de leurs pratiques et savoir-faire ;
- la collecte photographique sensible des objets et des espaces dans cet entre-deux silencieux de la reconversion;
- l’étude et la transmission des trajectoires de vie des patients qui ont laissé leur vestiaire comme témoin de leur passage dans l’institution.
Travailler en collaboration avec les élèves de seconde et l’artiste Sébastien Rémy associé au CAC Bretigny, centre d’art contemporain, est donc une évolution naturelle de cette démarche. De l'école au lycée, le PEAC - parcours d'éducation artistique et culturelle - a pour ambition de favoriser l'égal accès de tous les élèves à l'art à travers l'acquisition d'une culture artistique personnelle. Mêler l’essence même de l’histoire à celle de la transmission, et en créer une oeuvre artistique était la concrétisation la plus emblématique de ce projet.
Cette initiative, associant l’Académie de Versailles, la DRAC, le lycée Albert Einstein de Sainte Geneviève des Bois, le Centre d’art Contemporain de Bretigny, et Perray-Vaucluse participe à créer des liens entre passé et futur, et à sensibiliser les nouvelles générations à l’art mais également, à leur histoire.
Fondé sur l’observation d’objets et de documents trouvés au sein du Groupe Public de Santé Perray-Vaucluse, l'ensemble d’ateliers que Sébastien Rémy a proposé aux lycéens visait à imaginer puis à donner forme à l’histoire fictive de ses occupant.e.s. Par le truchement de pratiques telles que l’écriture, la photographie et le montage sonore, les lycéens ont expérimenté ensemble les places déterminantes de la subjectivité et de la fiction lorsqu'il s'agit d'interpréter des documents. Les 70 élèves de seconde ont donc participé à trois ateliers de création avec l’artiste sur le thème de la mémoire, selon trois orientations :
- Un inventaire photographique et commenté du contenu de valises d’anciens patients
- La rédaction de correspondances fictives de patients avec leur entourage
- Le recueil et le montage audio de témoignages de retraités et professionnels de Perray-Vaucluse, sur le thème
des métiers.
- Exposition ouverte à tous les mardis et jeudis de 13h30 à 16h30 sur rendez-vous : Lucile Le Douaron –
[email protected] ou Lénoard Fizaine [email protected] ou par téléphone 01 69 25 42 00
Le GHT Paris Psychiatrie a fait de l’hospitalité un axe stratégique de son projet médical et soignant. Le laboratoire Accueil et Hospitalité a donc été créé pour faire vivre cet axe dans les structures du GHT Paris. Il est composé de Carine Delanoë‐Vieux, responsable culturelle et de Marie Coirié, designer. Carine Delanoë‐Vieux exerce de longue date sa compétence de conception et de production de projets culturels et de commandes artistiques dans les hôpitaux publics. Son expérience la plus marquante étant la fondation et la direction de la Ferme du Vinatier de 1997 à 2009, centre culturel intégré à l’hôpital psychiatrique Le Vinatier à Lyon. Marie Coirié dessine
et conçoit des services, des produits et des espaces pour les secteurs sanitaires et médico‐sociaux et participe à
promouvoir les démarches de projets innovants dans le secteur public depuis plusieurs années.
Être victime de schizophrénie, c’est être prisonnier d’une autre réalité
Amis, petite-amie, famille : Alexis, 20 ans, poursuit a priori une vie normale mais il ne parvient pas à se défaire de ce masque de réalité virtuelle qui altère ses perceptions, nuit à ses relations avec son entourage et lui suscite une angoisse profonde. Alexis vit avec une schizophrénie comme 600 000 personnes en France.
« Avec les proches, ce sont plus de 1,5 million de personnes qui doivent, ensemble, faire face à la maladie mais aussi au regard méfiant, négatif de la société qui véhicule une image caricaturale et violente des personnes vivant avec cette pathologie qui pourtant se diagnostique et se soigne » Professeur Raphaël Gaillard*, Président de la Fondation Pierre Deniker.
*et Chef de pôle au CH Sainte-Anne/GHT Paris.
Réalisée avec l’aide du groupe Publicis et de l’agence Marcel et parrainée par Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, la campagne s’inscrit dans une action de long terme visant à changer le regard et à imposer les soins et la recherche comme un enjeu majeur.
>Communiqué de presse de la campagne ici
>Dossier de presse ici
#UneAutreRealite sera diffusée sur de nombreuses chaines de TV à partir d’aujourd’hui, mercredi 2 mai (TF1, France Télévision, Bein, Canal…), et via une grande campagne web.
Une page ressources dédiée à la campagne est accessible sur le site de la Fondation Pierre Deniker.
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Toutes les infos sur www.saloninfirmier.fr
Paris expo – Porte de Versailles – Hall 7.3
Des usagers et les équipes du Pôle 5e & 6e arrondissements ont dévoilé le 30 mars à Sainte-Anne la fresque qu’ils ont co-réalisée en présence de Delphine Lévy, directrice générale de Paris Musées, des responsables et animateurs des institutions culturelles que l’établissement abrite, ainsi que des responsables du GHT Paris. L’occasion était ainsi saisie de célébrer le partenariat entre les hôpitaux du groupement et l’acteur culturel parisien.
Le GHT Paris et la Ville ont signé le 12 mars dernier en présence de la Maire une convention-cadre visant, parmi différents volets ayant trait au logement, à la précarité, à la destigmatisation, aux soins somatiques, à développer conjointement des actions encourageant les échanges culturels et assurant l’accueil des patients dans des espaces de soins redesignés par des artistes. Dans ce cadre, le GHT Paris peut également s’appuyer sur la délégation dédiée au design et à la culture : le Laboratoire d’accueil et hospitalité (Lab-ah), qui apporte une aide méthodologique aux services de soins porteurs d’une action culturelle. La politique culturelle du GHT Paris s’appuie en outre sur l’existence singulière en son sein du Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA), labellisé Musée de France.
De très nombreuses équipes au sein du GHT Paris sont à l’initiative de projets culturels en lien avec les animateurs et médiateurs des structures de Paris Musées. Au Pôle 5e/6e, les équipes travaillent de longue date avec ces acteurs et plusieurs opérations ont déjà été engagées : visites guidées, conférences, ateliers… Pour exemple, le Musée d’Art Moderne de Paris a proposé aux patients 12 ateliers arts plastiques et 11 ateliers sonores l’an passé. La Maison Victor Hugo, quant à elle, a réalisé avec les usagers et les équipes une vingtaine d’activités similaires la même année et été le lieu de tournage d’un court-métrage. Ces médiations répondent à une volonté partagée de faciliter l’accès à la culture pour tous et formalisent la convention de partenariat entre Paris Musées et le Pôle, signée en septembre dernier.
Deux réalisations récentes rendent compte de cette collaboration : la fresque Arbres « moi » pour un oasis et le film Etre ange. Sur le thème de la liberté, cette fresque réalisée par les patients du Pôle 5e/6e en coopération avec l’artiste Sophie Pariente atteste d’une approche inclusive et participative de la culture.
Dans la droite ligne des objectifs fixés par la Ville de Paris et le GHT Paris, cette inauguration présage ainsi un déploiement des actions communes à tous les services du groupement hospitalier.
]]>Avec plus de 2 millions d’habitants et autant de travailleurs et voyageurs présents chaque jour, le territoire parisien présente de nombreuses spécificités : forte densité médicale avec des variations importante d’un arrondissement à l’autre, phénomènes migratoires, hétérogénéité de l’offre médico-sociale, inégalités sociales, prégnance des psychotraumatismes…
Dans ce contexte, le GHT Paris qui accueille et soigne chaque année près d’un-e parisien-ne sur quarante, est le principal opérateur en psychiatrie adulte et infanto juvénile et un acteur majeur de la santé mentale à Paris, de par la diversité et la qualité de son offre de soins et de sa recherche. La Ville de Paris œuvre au rapprochement des acteurs ainsi qu’à l’animation du réseau de la santé mentale, grâce à la Mission du même nom et aux conseils locaux de santé mentale.
Ce partenariat ambitieux recouvre toutes les dimensions répondant aux enjeux des politiques publiques actuelles :
Pour Madame Hidalgo, Maire de Paris « Ce partenariat est plus qu’une convention, c’est un engagement autour de valeurs communes pour faire de Paris une ville plus inclusive. »
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Le Groupement Hospitalier de Territoire Paris-Psychiatrie & Neurosciences vous invite à participer à cette 29ème édition en prenant part aux évènements (conférence, débat, portes-ouvertes, partage d’expérience… ) organisés pour l’occasion.
Baby blues, dépression parentale, post-partum, accompagnement de la parentalité, psycho trauma chez l’enfant : autour d’une quinzaine de rassemblement alternant conférences, café-débat, projections, parcours urbains, les professionnels du GHT crééent la rencontre pour mieux comprendre, prévenir, et traiter les troubles psychiques associés à l’enfance et à la « condition parentale ». Venez, parlez-en !
]]>Quand ?
Où ?
Notez également que vous pouvez dès maintenant vous inscrire au concours d’entrée en IFSI pour l’année 2018.
Pour plus d’information, consultez le flyer
]]>Vous pouvez consulter dès à présent la brochure 2018 du GHT Paris Psychiatrie & Neurosciences.
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